Mes humains et leurs differences cela qui permet de les depasser, de sentir que la fraternite peut ne point etre un vain mot.
Les vendanges seront un des trop rares lieux ou cela est possible.
Y compris a Cheval Blanc.
J’ai eu un sourire et l’homme qui souriait. Rien qu’a le voir et m’installer a son cote a table je savais que j’allais accoster quelqu’un. Et ca n’a nullement loupe.Je ne sais plus ou, j’ai lu, recemment, que les lieux du brassage social se font de plus cougar life arnaque et puis rares, ainsi, l’auteur confiait votre qu’avait ete pour lui le service militaire, sa decouverte de milieux qu’il ignorait, et des conditions humaines qu’il y avait cotoyees.Nous devons etre nombreux de ma generation et au-dela a partager cette opinion et a avoir connu de semblables experiences.
Cela demeure un lieu, cependant, ou ce brassage et ces rencontres sont la realite quotidienne, a un moment precis de l’annee, a toutes les premiers frimas et premieres chutes de feuilles : nos vendanges.«Les vendanges» paraissent votre lieu social, Indeniablement. D’un coup, d’un seul, des dizaines de milliers de jeunes chefs d’entreprise, et moins jeunes, se rencontrent au gre du hasard et des opportunites. J’ai evoque ici moyen trop lointain de mes experiences en Armagnac. J’ai curiosite, la fascination et le plaisir des rencontres que j’y ai faites et mon respect et la tendresse Afin de celles et ceux que j’ai eu la chance d’y rencontrer.Il m’est arrive la aussi chose l’autre samedi a Cheval Blanc. Nous allions passer a table. Une «table des vendangeurs» avait ete dressee et, avant de nous y asseoir, nous buvions un formidable vin en preambule, «Y» 2011.
C’est ecrit concernant l’etiquette, c’est Tres tres bon
Trois gaillards paraissent entres, groupes, se tenant un tantinet a l’ecart, nullement timides, jamais impressionnes, juste ne sachant en general pas bien a qui ils avaient a Realiser. On peut nos saisir en songeant a notre equipage heteroclite !Il s’agissait de trois ouvriers de chai, Jeremie, Laurent et Dominique. Nous etions samedi. Il faisait mauvais moment. Personne au sein des rangs mais Jeremie, Laurent, Dominique et plusieurs autres assuraient au chai.
Les trois gaillards, Jeremie, Laurent et Dominique (Gros Mangeur)
Avec son faux air de Sebastien Chabal, Laurent, bien sourire. Jeremie, comme un gamin, qui m’a parle d’la chasse a la palombe et de l’ouverture du lievre qu’il allait louper ce dimanche «mais c’est tel ca, je rale legerement mais c’est jamais grave, j’habite bien ici».L’espace d’un instant je me suis retrouve transporte en enfance au pays basque. Le mois d’octobre y etait le grand mois de l’absenteisme chasseur. Plusieurs adultes me paraissaient se transformer en chasseurs de palombes et autres especes. D’un coup il me semble qu’on ne parlait plus que de chasse, de filets, de 12, de 16, de chasseurs ainsi que joyeuses ripailles. J”etais mome, ca relevait me concernant une puissance magique des invocations rituelles.Nous sommes passes a table. Jean-Baptiste Despon, le chef, nous avait concocte votre menu beaucoup roboratif. Bien bon.J’ai parle ici du garage medocain, delicieuse specialite, celui-ci venait de Castillon. Nous l’avons accompagne d’un Beaune 1er cru, Notre Clos des mouches, de Joseph Drouin. Ideal.
Nous l’avons aussi bu avec un veau a toutes les girolles qui le meritait (Gros Mangeur)
J’me suis assis au cote de Dominique, ouvrier de chai a Cheval Blanc. A une gauche.Peut-etre parce que j’etais place cote coeur, Dominique et moi avons papote et, tres vite, parle vraiment.Dominique reste a Cheval Blanc depuis des annees. Cela etait, il y a environ trente cinq ans, petit prothesiste, ailleurs. Mes vicissitudes d’un mariage trop jeune, une mesentente au divorce, ainsi, le voila qui prend son baluchon et le pose aux portes du Saint Emilion.
Dominique, votre homme heureux (Gros Mangeur)
Dans votre premier moment Dominique a cherche votre boulot d’assistant prothesiste, j’ai ete le metier. Mais ca n’a pas ete. Rien. On lui a propose une formation. Cela a opte pour la filiere viti-oeno, prononcer vitiono, viticulture et oenologie.Est venu l’instant du stage ainsi que son arrivee a Cheval Blanc ou il a ete embauche quasiment tout de suite.Digne, chaleureux, heureux, Dominique me raconte le bonheur d’aimer sa femme depuis 31 ans, sa joie d’avoir retrouve son gamin aine, de pallier mariage, qu’il n’avait pas surpris pendant environ vingt ans, et du plaisir qu’ils ont, l’un et l’autre, a etre ensemble en famille aujourd’hui.Je suis la, j’ecoute.Je me rends compte que si tout cela me parle tant c’est parce que Dominique me parle de la condition humaine. La notre.Je crois au roman d’Andre Malraux ou c’est dit « Il semble tres rare qu’un homme puisse, De quelle fai§on dire ? Accepter sa condition d’homme ». Ca recommence, je divague.J’ai bu un bon coup de «Cheval des Andes», surnomme «Caballo de los Andes», Afin de me remettre nos idees en place. Un rouge puissant, argentin, eleve avec Cheval blanc la-bas. Manque malbec mais cabernet sauvignon.
Caballo de los Andes, le Cheval Blanc de la-bas, presque (Gros Mangeur)
Merci Dominique et salut aux vendangeuses et vendangeurs de l’integralite des terroirs de France et d’ailleurs.
Merci a toutes celles et tous ceux que j’ai croises a Cheval Blanc, Rachel, Pierre-Olivier, Nicolas, Arnaud, Dominique, Laurent et Jeremie, ainsi, celles et ceux dont je n’ai nullement retenu les prenoms, gros balourd que je suis. Et, bien evidemment, merci a Pierre Lurton.
Je ne resiste jamais : Depuis le chai de Cheval Blanc, vue via L’Evangile et Vieux Chateau Certan (Gros Mangeur)
Leave a reply